V. De Alost à Ninove puis à Nivelles
Et en toute logique, son second fils, Félix, né il y a 150 ans, trouva son bonheur dans cette région du Brabant flamand. Mon grand-père épousa, au début du 20e siècle, Maria Cesarina Haelterman à Voorde (Ninove). Mon père, Edgar, né durant la première guerre mondiale, fit le chemin en sens inverse pour « fréquenter » près d’Alost (à Impe). C’était quand même près de 60 km (aller-retour) à parcourir à vélo par des routes en grande partie pavées. Fallait être motivé et amoureux !
GÉOGRAPHIE
8/9/20221 min read
Ma mère s’appelait Amandine Marguerite Janssens ; elle était fille d’agriculteur mais elle obtint son diplôme en droit et gestion administrative et travailla à la commune durant la guerre. De manière stupide, elle porta presque toute sa vie son deuxième prénom parce qu’un notable du coin avait eu la malencontreuse idée d’appeler sa fille du même prénom et que, dans un petit village, chez ces gens-là Monsieur, comme disait Jacques Brel…
Ils se marièrent à la fin de la guerre 40-45 (le mariage faillit ne pas avoir lieu, la voiture équipée au gazogène ayant eu des problèmes). Ils vécurent quelque temps dans la ferme familiale à Ninove mais, avec trois enfants en bas âge, cela commençait à poser problème. Ils se mirent donc à la recherche d’une ferme à reprendre. A cette époque, le Boerenbond fournissait aux agriculteurs intéressés une liste de fermes à louer ou à vendre. C’est ainsi qu’ils se rendirent à Hal mais la ferme venait d’être louée. La suivante sur la liste se trouvait à Nivelles et c’est ainsi que je franchis la (future) frontière linguistique en 1950 sans m’en rendre compte.
Voilà pourquoi cette histoire flamande vous est racontée en français. Et je tenais à la transmettre : seul mâle d’une famille de 5 enfants et père de trois filles, il ne restera après elles que ces quelques feuilles d’une petite branche de la famille.