IV. La révolution française

Nous voilà arrivés à la Révolution française et à l’occupation française de la Flandre. En 1797, la région fait partie du Département de l’Escaut. Période troublée pour le clergé et le patrimoine de l’Eglise et par la suite pour les gens, avec les campagnes napoléoniennes et les enrôlements forcés dans les armées françaises. Mais pour les généalogistes, c’est la fin d’une frustration : ne recueillir comme seules informations sur leurs ancêtres que des noms, des dates et des lieux (à moins de s’attaquer aux actes notariaux). Non seulement les actes ne sont plus rédigés en latin par le clergé mais en français par les représentants de la République. Ils comportent souvent des informations intéressantes sur les déclarants, les personnes concernées et leurs ascendants voire sur les témoins. On découvre enfin les métiers et les lieux de vie de nos ancêtres !

HISTOIRE

8/10/20221 min read

Comme on pouvait s’y attendre, les « van geem » étaient principalement une famille d’agriculteurs (landbouwers) et d’horticulteurs (hoveniers). Les moins favorisés étaient des journaliers (daglooners). Au fil du temps, les métiers se sont diversifiés : aubergistes, commerçants, négociants, gardes-barrières, bateliers, facteurs, … mais aussi des artisans : forgerons, sabotiers, menuisiers, … y compris des métiers disparus comme retordeurs (pour les cordages), mouleurs de cuivre, paludiers (extraction du sel), ...

De nombreuses femmes travaillaient déjà à cette époque, du moins jusqu’à leur mariage ou jusqu’à la naissance des enfants. Outre celles qui étaient aidantes dans les fermes, leur métier était souvent lié au textile : couturières, bonnetières, fileuses, blanchisseuses,… Quelques unes étaient même cantonnières (non, pas cantinières). Une seule femme s’est retrouvée par mariage dans une famille de magistrats et de grands propriétaires terriens d’Alost mais c’est un cas unique que je n’ai pas encore eu le loisir d’approfondir.

C’est à la fin de la période française que Petrus a épousé Petronille d’haens qui lui a donné 6 enfants dont Petrus Benedikt, né en 1821. Celui-ci a épousé sur le tard (en 1866) une jeune ninovoise Maria-Theresia Verlinden, de 20 ans sa cadette, avec qui il a quand même eu 7 enfants. Il s’installera dans cette ville puis à Denderhoutem avant de revenir à Ninove.

Pour la première fois depuis des siècles, la lignée directe quitte la ville d’Alost !