III. Installation à Alost

Voilà le début de l’histoire que dix générations plus tard, je suis en train de vous raconter. Si Martinus a eu cinq enfants, seul Laurentius, le cadet, est resté à Alost et n’avait que 7 ans à la mort de son père. Les autres n’apparaissent ni dans le registre des mariages ni celui des décès de cette ville.

GÉOGRAPHIE

8/11/20222 min read

Une hypothèse est que l’exploitation familiale, trop petite pour permettre de nourrir les enfants une fois devenus adultes et peut-être mariés. La ferme aurait été reprise par le cadet, les autres étant partis s’installer ailleurs. Mais comme je n’ai pas (encore) retrouvé la trace d’un décès ou d’un mariage des aînés et qu’à cette époque déjà, les filles se mariaient dans leur village, cette question reste non élucidée.

Laurentius, marié à 20 ans à Elisabetha de rock aura 8 enfants en 12 ans. Sa descendance sera nombreuse (au moins 21 petits-enfants) mais surtout, elle s’alliera par mariages avec quatre familles que l’on retrouvera tout au long du 18e siècle dans l’histoire de la famille. Il s’agit de la famille van mol (mon ancêtre Petrus a épousé Isabella van mol en 1724 et sa sœur Anna Catharina, Petrus van mol en 1725) et la famille van de meerssche (Philippus marié en seconde noce avec Catharina en 1731) et, à la génération suivante, les familles podevyn et van langenhove. Ces familles étaient implantées depuis longtemps à Alost et il n’est pas à exclure que certains mariages étaient liés à la terre...

A cette époque, l’Eglise était très stricte sur les risques de consanguinité. Peut-être plus pour des raisons politiques, pour ne pas concentrer le pouvoir aux mains de quelques familles, que pour des risques de dégénérescence d’ailleurs… Néanmoins, une dispense papale devait être accordée à partir de liens du 4e degré. Et avec une faible diversité des familles des mariés, ces situations de mariage entre cousins se sont rencontrées quelques fois.

Entre 1740 et 1750, la Flandre (et d’autres régions d’ailleurs) connut une période difficile : épidémies, guerres, sécheresses qui provoquèrent de mauvaises récoltes et donc la famine avec de nombreux décès dont des enfants en bas âge.

Mais revenons à mon ancêtre Philippus (fils de Petrus), né à la fin du 17e siècle qui épousa, en 1721, la jeune Maria de smet qui en huit ans de mariage lui donna 6 enfants. Elle mourut à 27 ans : relation de cause à effet ?

L’avant-dernier enfant de ce premier mariage, Laurentius, né en 1727 épousa Anna Maria van langenhove, du même âge, en 1750. De cette union naquirent rapidement deux fils : Philippus (encore) et Petrus (encore). Mais seulement deux ! Fait assez étonnant, car elle était jeune et, à l’époque, les familles comptaient plus souvent de 6 à 10 enfants voire plus. C’est d’ailleurs dans cette moyenne que se situera la famille du cadet, Petrus, marié en 1780 avec Catharina van de meerssche, il aura 7 enfants dont Petrus (hé oui, pas trop difficile de suivre la lignée…) né en 1782.